Bonjour à tous,
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais partager avec vous un épisode plutôt triste. Et comme le titre l’indique, c’est au sujet des abeilles. Je vous propose de faire le bilan de l’année 2017 au rucher.
Printemps-été 2017
Lors de notre arrivée en Creuse, nous avons jugé préférable de laisser en Isère notre petit rucher de montagne. Mais à Utopaille, nous avons trouvé sur place une 1ère ruche, offerte par Patrick (Merci !).
Par chance, c’est une ruche Warré. (Si ce mot n’évoque rien pour vous, pas de panique, vous trouverez bientôt sur ce blog un article sur le sujet.) Et comme elle était en pleine forme, nous avons pu la diviser pour passer à 2 ruches.
Puis nous avons eu une autre bonne surprise : Jean-Claude nous a contactés pour nous annoncer qu’il avait « piégé » trois essaims à notre intention ! Nous avons donc fait un voyage en Touraine pour en rapporter 2 à Utopaille (Dziękuję bardzo !).
Ainsi, nous avons passé l’été 2017 avec 4 ruches Warré… et beaucoup de frelons asiatiques. Nous n’avions jamais été confrontés à la présence des frelons. Les quelques pièges que nous avons testés se sont révélés peu efficaces (mais heureusement, sélectifs), et les heures que nous avons passées à faire le guet pour les éliminer à coups de raquettes de badminton ont plus servi à nous défouler qu’à sauver les abeilles !
Automne-hiver 2017
En fin d’été, 2 colonies semblaient faibles, mais nous avions pas mal d’espoir pour les 2 autres. Nous n’avons pas récolté de miel : elles disposaient chacune d’1 à 2 hausses de réserves, de quoi passer l’hiver dans de bonnes conditions, nous semblait-il.
En décembre et début janvier, lorsque la pluie voulait bien s’arrêter un peu, nous les voyions faire quelques vols. Les températures étaient assez douces. En prévision des mois plus rudes, nous leur avons distribué fin janvier du candy (en gros, un pain de sucre spécial abeilles), sans avoir besoin pour cela d’ouvrir les ruches.
Puis début février, nous avons été intrigués de ne pas les voir voler lorsqu’il faisait beau, et de ne pas entendre leur bourdonnement en collant l’oreille à la ruche. Au bout de quelques jours d’observation, nous avons décidé de vérifier de plus près ce qu’il se passait.
Et là, c’est le drame : plus une seule abeille dans les ruches. Les 4 ruches sont mortes. Il y a très peu de cadavres à l’intérieur. Les réserves de miel sont quasiment intactes, elles n’ont pas touché au candy. Nous ne comprenons pas du tout ce qui a pu se passer. Nous n’avions jusqu’ici jamais perdu de ruches en hiver. Elles ont disparu avant l’arrivée du grand froid.
Ce qui nous surprend également, c’est que les 4 ruches ont subi le même sort, alors qu’il y en avait 2 en bonne forme (bien peuplées et avec de grosses réserves de miel).
Nous n’avons aucune hypothèse qui nous semble plus plausible que les autres. Est-ce que ce sont les frelons qui finalement les ont plus affaiblies que ce que l’on pensait ? Ou une attaque de nosémose (champignon) du fait de la longue période humide que nous avons traversée ? Voire la conjonction de plusieurs facteurs…
Perspectives pour 2018
Notre objectif n’est pas de produire absolument du miel (mais nous nous autorisons à en prélever un peu lorsque la production est importante). Nous pratiquons l’apiculture à notre petite échelle par passion des abeilles, fascination de leur mode de vie si particulier. Par conséquent, un épisode comme celui-là nous pose beaucoup question pour la suite. Comment éviter qu’un tel phénomène se reproduise alors que nous ne savons pas à quoi il est dû ?
A titre préventif, dès le début du printemps, nous allons mettre en place des pièges contre les reines de frelon asiatiques.
Mais si vous vous intéressez à l’apiculture et que vous avez des pistes de réflexion à nous suggérer, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires ou à nous contacter directement.
Pour ne pas rester sur cet échec, nous allons essayer d’accueillir de nouvelles abeilles en 2018. D’autant qu’une ruche Kenyane toute neuve de chez « Le coucou » vient d’arriver à la maison. Mais ça, nous vous en reparlerons lors d’un prochain épisode, que nous espérons plus heureux !
A bientôt,
Bénédicte
Quelle triste nouvelle !! J’espère que vous retrouverez bientôt des ruches en pleine forme !
Grosses bises
On va tout faire pour ! Mais clairement, on ne maîtrise pas tout !
Bonsoir Bénédicte,
J’ai eu la même chose en 2016, plus d’abeilles dans les ruches et des réserves abondantes. Même chez les professionnels, on ne comprend pas et on classe ce phénomène dans la case mortalité anormale. Il ne faut pas désespérer et continuer encore et encore. Courage. Bises
Merci Claude ! On croise les doigts…
aïe aïe aïe mais où vont toutes ces abeilles?!
chez nous aussi toute la ruche avait disparu d’un coup l’année dernière, deux ou trois cadavres… mais il n’y avait plus de miel quand on s’en est rendu.e.s compte…
bien désolée pour elles et pour vous!
quel mystère…
j’espère que vous allez retrouver des compagnes de jardin dans les mois qui viennent!
bises!
(c’est Laurent qui a fait les photos??!)
Oui, oui, c’est Laurent le photographe des abeilles. Il a eu grand plaisir à photographier la naissance de ce faux-bourdon !