Bonjour,
Lors d’un stage de cuisine sauvage avec F. Couplan, nous avons découvert les propriétés intéressantes des plantes sauvages pour nous apporter tout un tas de nutriments. Maintenant que je consacre tout mon temps au jardin, j’apprécie d’autant plus ces sauvages qui enrichissent nos assiettes sans me demander d’autre travail que prendre la peine de les identifier et les ramasser !
La dernière en date est la Cardamine. Elle a commencé par me taper dans l’oeil au milieu de ma bande de mâche et poireaux. Une belle rosette de feuilles rondes finement découpées. J’ai tout de suite eu envie de la croquer !
Après quelques vérifications, j’ai identifié la cardamine. A priori, la cardamine hérissée (cardamine hirsuta), si je me fie aux petites fleurs blanches (la cardamine des prés a des fleurs roses). Les fleurs sont visibles sur cette dernière photo, au coeur de la rosette. Mais dans tous les cas, pas de panique, car toutes les cardamines sont comestibles.
La cardamine est une « mauvaise herbe » qui vient avec les cultures maraîchères sur les sols argilo-sableux, notamment lorsqu’ils sont protégés du froid (ici, elle a poussé sous le voile d’hivernage de la mâche) et qu’il y a peu de concurrence (c’est la seule parcelle qui n’est pas paillée, et je n’en ai pas vu ailleurs). C’est une brassicacée (la famille des choux et des navets).
Côté nutrition, elle serait riche en vitamine C.
En plus d’être élégante, la cardamine a un goût très fin, proche du cresson. Puisqu’elle a choisi de pousser à côté de la mâche, je l’ai justement ajoutée dans la salade de mâche, avec une petite sauce à l’huile de noisette et à l’ail. Malgré la présence des fleurs à un stade précoce, elle est encore très douce, pas de problème d’amertume.
Pour composer une assiette complète, cette salade de mâche et cardamine est accompagnée ici d’un wok de courge butternut, pommes de terre, romanesco et chou branchu du poitou, et de semoule de blé complète.
Bonnes cueillettes sauvages ! et à bientôt,
Bénédicte